Une politique sociale

Il est primordial que les CE restent des acteurs de terrains qui continuent à gérer des activités sociales et culturelles, mettre ou remettre en place des Politiques Sociales dans un souci d’équité, pour permettre à des populations fragiles, de s’évader d’un quotidien difficile. Pour cela de nouveaux outils sont à la disposition des CE (voir encadré).

Charte PARTIR TOUS PARTIR MIEUX

C’est fort de ces convictions que Destination Partage a élaboré sa Charte « Partir Tous, Partir Mieux *».

Collectif : « VACANCES, ENSEMBLE ? FAISONS VIVRE LA SOLIDARITE  »

Nous sommes fondateurs du collectif Vacances, Ensembles faisons vivre la solidarité. Ce collectif, dont nombre de structures accompagnent des exclus des vacances, exerce une action de lobbying, auprès des décideurs, mais également une sorte de décryptage, des divers renoncements au départ. Souvent la conséquence d’une précarité accrue ces renoncements touchent des salariés de toutes origines et de toutes entreprises.

Les rencontres des membres du collectif permettent de confronter les expériences et de valider les actions menées auprès des institutions, des financeurs, des syndicats. La présence de Destination Partage, est fondamentale à plus d’un titre, pour populariser les actions menées et donner un écho des difficultés rencontrées par les élus de CE.

L’action des CSE

Le rôle des CSE est de plus en plus complexe. Ils n’ont jamais été aussi tiraillés qu’aujourd’hui, face à des injonctions contradictoires : donner un simple complément de pouvoir d’achat et se cantonner à de la redistribution, ou bien continuer de mener une véritable politique des ASC (activités sociales et culturelles) sous-tendue par des valeurs. Et cela dans un contexte alourdi par les conséquences des ordonnances Macron et la réduction du nombre d’heures et de délégués dans les nouveaux CSE. La période leur est décidément plutôt défavorable, accusés de tous les maux : « Les aides liées aux comités d’entreprise et aux employeurs ne sont pas forcément ciblées sur les ménages à revenus faibles contrairement aux aides publiques » (Rapport UNAF* 2016) et même : «Au total, 25 % des plus aisés (plus de 3 000 euros mensuels pour une personne seule) et même 26 % de la partie haute des classes moyennes (de 1900 à 3000 euros) ont reçu une aide financière pour partir en vacances, contre 22 % des bas revenus (inférieurs à 1 200 euros). C’est le cas de 38 % des professions intermédiaires contre moins de 30 % des ouvriers et des cadres supérieurs.» (Observatoire des inégalités, juillet 2016) >

DE NOUVEAUX OUTILS POUR LES CSE

Deux « pistes » nous semble indispensables afin que les aides aux vacances soient ciblées en priorité vers ceux qui ont le plus besoin d’un coup de pouce pour déclencher leur départ en vacances : 1. Mettre en place un Observatoire du départ en vacances dans l’entreprise afin d’inclure tous les statuts, et suivre les évolutions d’une année sur l’autre (divorce, etc.) 2. Raisonner avec le reste à vivre plutôt que le quotient familial. Cette notion (priorisée par les organismes sociaux et les membres du collectif Vacances, Ensembles faisons vivre la solidarité) a été forgée à partir d’un tableau de l’Insee qui a calculé, selon la composition d’un ménage, quels sont les coûts incompressibles (les dépenses annuelles moyennes par ménage) auxquels il doit faire face. Ces coûts comprennent par exemple l’alimentation, le loyer, l’électricité, etc.