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Réflexion-action autour des politiques vacances

Le constat

Alors que les taux de départ en Vacances progressaient globalement depuis les années 70, et après avoir stagné aux alentours de 65 % de la population au début des années 2000, ces taux ( voir ci-dessous études Crédoc 2010, OPODO, et intervention de Gilles CAIRE au Sénat colloque Régions Unat Nov 2010 ), connaissent un recul sans précédent …et nous ramène à la fin des années 60 ( 53 % en 2009et 2010 ).

Fait sans précédent, la sociologie et le statut social des nouveaux non-partants touchent maintenant, comme pour le logement, des travailleurs précaires de grandes entreprises.

C’est ce constat qui nous a amenés mettre en place en 2012 des ateliers d’échanges-formations autour des critères d’élaboration de politique vacances.

Ces 3 journées ont permis à des CE, COS Amicales de personnel jouant le jeu des échanges d’expériences et de pratiques, d’apporter des idées novatrices en sortant du cercle parfois trop convenu des commissions vacances d’entreprises.

Une demande de  » Décryptage de l’offre », s’est fait sentir en conclusion de ces journées, ce qui nous conduit à orienter nos ateliers 2013, vers une thématique :
Clarification de l’offre touristique

Au delà du Constat évoqué ci-dessus, sur les nouveaux non-partants, les élus considèrent devoir faire face à une Jungle de l’offre, or Lire l’offre, c’est avant tout posséder une grille de lecture, et s’interroger sur des critères actualisées – de rapport qualité/prix- voire de tout compris.

En effet budgéter un séjour de vacances, reste soumis ( notamment pour des précaires, mais aussi pour les classes moyennes) à des arbitrages, mais au delà les typologies de séjours ( location, demi-pension etc…) varient d’un TO à l’autre et certains sont mieux placés que d’autres en fonction de la représentation et du désir des candidats au départ.

C’est d’ailleurs un constat récent des pouvoirs publics, relevé dans l’introduction de la mission sur la fracture touristique,  » que les classes moyennes appauvries par la crise, souffrent d’une certaine difficulté à lire l’offre qui leur convient , pour partir en vacances.

En écho les élus disent éprouver une difficulté, qui tient à une certaine incrédulité, devant l’homogénéisation des présentations des sites touristiques, dans les supports de communication.

Alors que le poids économique des CE et assimilés en matière de vacances peut être estimé à 3,5 milliards d’euros (dont 30% proviennent des dotations employeurs et 70% des participations financières des salariés), les élus de CE ( dont une nouvelle génération est en train de se mettre en place), doivent faire face à :

Un développement des précarités.

Une extrême diversification de l’offre.

Des évolutions marquées en termes de comportement (durée et type de séjour).

Que disent les différentes enquêtes du rôle que jouent les Comités d’Entreprise dans la gestion des activités sociales et notamment en matière de vacances ?

« Ils sont interpellés de toutes parts », (colloque Cézam 4 février 2010)

« Ils sont avant tout confrontés à un mandat et à leur mode de désignation » (rapport CNT -2010)

« Ils doivent tenir compte du développement d’une offre nationale très ciblée », et « d’une forte émergence d’une concurrence d’offres privées » (rapport CNT-2010)

« Alors que le besoin de remise à niveau des produits des opérateurs du tourisme social entraîne un renchérissement des coûts » les politiques tarifaires plus agressives coïncident avec la « raréfaction des aides publiques ou sociales » (rapport CNT-2010).

« Difficulté à percevoir les évolutions comportementales », ce constat conduit de fait à subir plutôt qu’anticiper – (rapport Conseil National du Tourisme-2010)

A la question : « Diriez-vous que les actions que vous menez sont d’une manière générale le reflet de choix politiques ? », 37% des responsables interrogés répondent par l’affirmative tandis que 50% indiquent répondre à la demande des salariés. (étude Cézam 2010).

L’idée maîtresse de notre démarche est donc de proposer une structure de réflexion et d’action :

Destination Partage s’est tournée vers des professionnels du tourisme, des syndicalistes, des élus de CE, afin de mettre en place cette structure pour élaborer un guide, recueil des critères de sélection de l’offre pour faire émerger des recommandations et favoriser ainsi : PARTIR TOUS et PARTIR MIEUX.

La Charte des Vacances et Voyages de Destination Partage peut être ce fil conducteur pour s’approprier et mieux maîtriser l’utilisation des budgets Voyages Vacances.